Le Chanteur de Jazz,

le ciné-club n°16 des films du Chat Roux

Cette semaine, BoMontage vous parle d’un drame musical qui a marqué un tournant dans l’histoire du cinéma : Le Chanteur de Jazz.

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Rabinowitz, le vieux chantre d’une synagogue, souhaite que son fils, Jackie , suive ses traces. Mais le jeune-homme, élevé dans la pure tradition juive, préfère le jazz. Chassé par son père du foyer familial, il commence, maquillé en noir, une brillante carrière sous le nom de Jack Robin.

Dans la deuxième partie des années 20, les studios de cinéma hollywoodiens vont mal. Pour sortir du chaos économique qui les menace plus particulièrement, les studios Warner Bros vont tenter un coup de poker. Ils vont utiliser un procédé qui stocke le son sur des disques séparés, le Vitaphone. Après l’avoir testé dans plusieurs films sonores, mais non-parlants, comme Don Juan (1926) et Old San Francisco (1927), Warner Bros sort le 6 octobre 1927 aux Etats-Unis le premier film parlant, réalisé par Alan Crosland : The Jazz Singer.

Le Chanteur de Jazz est l’adaptation de la pièce de théâtre The Day of Atonement de Samson Raphaelson.

Il met en avant l’opposition entre le jazz, musique moderne et profane, au folklore yiddish. Suite au refus du comédien qui interpréta cette pièce à succès de 1925, les studios Warner engagèrent Al Jolson, célèbre comédien de Brodway.
Le film comporte six chansons sonorisées et synchrones. Mais surtout, 281 mots de dialogues synchronisés à l’image soit environ une minute de paroles. Le reste des dialogues du film est présenté avec des cartons d’intertitres.
Au départ, les producteurs de la Warner pensaient qu’il valait mieux éviter les dialogues entre les scènes chantées. Mais au moment de l’enregistrement de la chanson Blue Skies, Al Jolson improvisa quelques mots pour le personnage de sa mère, joué par Eugenie Besserer.
C’était le début du parlant. La fameuse réplique, « Wait a minute ! You ain’t heard nothin’yet », «  Attendez un peu, vous n’avez encore rien entendu » première réplique du cinéma parlant, a même été classé 71ème parmi les 100 répliques les plus connues du cinéma américain.

Le succès fut spectaculaire et immédiat.

Pour la première fois, on entendait la voix d’un comédien. Le film fut accueilli par un tonnerre d’applaudissements. Et il cella l‘union entre Brodway et Hollywood. La comédie musicale était née.
En 1928, un an après le succès du Chanteur de Jazz, Warner Bros sortit Lights of New York de Bryan Foy, le premier film totalement parlant.

Même si l’engouement de l’époque pour Le Chanteur de Jazz ne nous atteint plus aujourd’hui, ce film musical marque le triomphe des films parlants et chantants. Il reste un monument dans l’histoire du 7èm Art.

Bon film et bon week-end.

Retrouvez des photos du film sur notre tableau Ciné-club.

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